Comment traiter l'incontinence pour améliorer sa qualité de vie
March 27, 2022 0 Comment

Comment traiter l'incontinence pour améliorer sa qualité de vie

L’incontinence urinaire chez l’adulte et la personne âgée : causes, symptômes et remèdes

L’incontinence urinaire ou fuite urinaire est un sujet relativement tabou aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Et bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie, elle concerne autant les jeunes que les personnes âgées. Il s’agit essentiellement d’une incapacité involontaire, mais manifeste de l’urètre à contenir les urines. Différentes causes et de nombreux facteurs peuvent en fonction des cas en être à l’origine. À quel moment consulter ? Quels remèdes envisager ? Dossier complet sur l’incontinence urinaire chez l’adulte et la personne âgée.

C’est quoi l’incontinence ?

L’incontinence urinaire est considérée comme un symptôme généralement lié à un trouble physique ; moins comme une maladie ! Il s’agit de fuites qui se caractérisent par des pertes incontrôlables, involontaires et accidentelles d’urine par l’urètre. Ces dernières interviennent le plus souvent en dehors des mictions.

La plupart des patients enregistrés sont certes des personnes âgées, mais l’incontinence toucherait également un grand nombre de jeunes hommes et femmes. La gente féminine étant la plus affectée pour des raisons anatomiques. Cependant, très peu de gens arrivent à en parler à leurs médecins. Pourtant, il existe des remèdes pour résoudre efficacement le problème, ou à défaut le contrôler.

Quels sont les différents types d’incontinence et les causes de l’incontinence ?

Les différents types d’incontinence

Il existe de nombreux types d’incontinence urinaire, dont 3 principales formes.

L’incontinence urinaire à l’effort

Ce type d’incontinence est le plus fréquent, notamment chez la femme. Il s’agit d’un problème d’affaiblissement des muscles du périnée aboutissant à la fuite d’une petite quantité d’urine due à une forte pression dans l’abdomen. Et par ricochet, la pression est également exercée sur l’abdomen à cause d’un éclat de rire, d’une forte toux, d’un effort physique, d’un éternuement…

En d’autres termes, la perte d’urine est causée par un effort (généralement l’une des situations sus mentionnées). Il faut cependant que les muscles du plancher pelvien soient relativement faibles pour que l’un de ces cas aboutisse à des fuites urinaires.

Par ailleurs, il faut également savoir que l’incontinence urinaire à l’effort peut survenir après une ablation de la prostate (partielle ou totale). Seulement si la chirurgie touche malencontreusement le sphincter situé en dessous de la vessie, réduisant ainsi son efficacité.

L’incontinence urinaire d’urgence ou par urgenturie

Appelé également « vessie non inhibée » ou « vessie hyperactive », ce type de fuites urinaire représente le quart des cas d’incontinence enregistré chez les femmes. Il attaque également les hommes âgés ainsi que les enfants, mais plus faiblement.

Cette forme d’incontinence est une maladie de la vessie qui provient généralement d’un souci de santé chronique. Ce dernier rejaillit ensuite sur le contrôle nerveux de la vessie et permet difficilement de se retenir.

Le rôle du centre de contrôle de la miction (que l’on retrouve dans le lobe frontal du cerveau) est de permettre à l’organisme de se retenir même face à une envie pressante. Il envoie à cet effet des signaux aux muscles de la vessie afin que ceux-ci ne se contractent pas. Cependant, chez les sujets dont cette zone du cerveau est touchée (par la maladie de Parkinson, par un AVC ou par la maladie d’Alzheimer par exemple) il devient difficile de contrôler les envies d’uriner.

L’incontinence urinaire mixte

Elle correspond essentiellement à l’association des deux premiers types d’incontinence : l’incontinence à l’effort et l’incontinence par urgenturie. L’incontinence urinaire mixte est la forme la plus courante chez les femmes âgées.

Les causes de l’incontinence

Les principales causes de l’incontinence urinaire dépendent de la forme sous laquelle elle se présente.

  • Des muscles du périnée affaiblis : le rôle des muscles du plancher pelvien est entre autres de garder la vessie en place et contrôler la sortie de l’urine et des selles. Lorsque ceux-ci sont affaiblis, il devient alors difficile de se retenir. Ils peuvent notamment se relâcher à la suite de grossesses, d’accouchements, mais aussi d’une perte de forme.
  • Une pathologie de santé chronique affectant le contrôle des muscles de la vessie à travers les nerfs : la maladie de Parkinson, une lésion de la moelle épinière, la sclérose en plaques ou la neuropathie liée au diabète peuvent en être à l’origine.
  • Un déplacement de la vessie vers le bas : ce cas de figure ne s’observe que chez les femmes. Il apparaît lorsque les tissus entre le vagin et la vessie sont étirés ou tellement faibles qu’ils ne sont plus en mesure de soutenir le poids de la vessie.
  • Une chirurgie ou un trouble de la prostate
  • Des difficultés à marcher
  • La consommation de certains médicaments
  • La constipation

Quels sont les signes de l’incontinence ?

Là également, les symptômes diffèrent d’un type à l’autre.

À l’effort : vous remarquerez l’écoulement soudain d’urine ou un écoulement en faible quantité durant un effort. Il s’agit généralement de pertes inconscientes d’urine.

L’incontinence par urgenturie : ici, l’écoulement de l’urine est plus important. Vous ressentirez également des envies soudaines et pressantes d’uriner, et ce même après la fuite d’urine. Des envies qui à la différence d’une personne non atteinte, ne donnent pas le temps de se rendre aux toilettes. On est dans ce cas souvent conscient des pertes.

L’incontinence mixte : les symptômes ici regroupent à la fois ceux de l’incontinence à l’effort que ceux de l’incontinence d’urgence.

Comment guérir de l’incontinence ?

La première chose à faire lorsqu’apparaissent des symptômes qui ressemblent à ceux de l’incontinence urinaire (quelle que soit sa forme) est de consulter un médecin. Cela permettra au moins d’établir un diagnostic, afin qu’au besoin, d’autres professionnels interviennent. L’aide d’un physiothérapeute spécialisé en rééducation de la vessie ou d’une infirmière-conseil en incontinence pourra être utile. Il existe différents moyens de guérir de l’incontinence urinaire :

  • Revoir son alimentation : à titre préventif, il existe un certain nombre d’aliments à réduire ou à éviter afin de se prémunir.
  • Penser aux techniques comportementales : sous la supervision d’un professionnel, ces techniques permettraient de renforcer essentiellement les muscles du périnée afin de reprendre le contrôle de sa vessie et ainsi se débarrasser de l’incontinence. Il s’agit notamment des exercices de Kegel et du biofeedback.
  • Rééduquer la vessie : l’objectif étant de faire disparaître le besoin d’uriner trop souvent.
  • L’électrostimulation : généralement employé pour les patients pour lesquels les techniques comportementales sont inefficaces, le but est également de stimuler et tonifier les muscles du périnée.
  • La médication : il existe des médicaments pouvant être prescrits afin de permettre de réduire les contractions de la vessie.
  • La chirurgie : dans de nombreux cas et plus souvent chez la femme, la chirurgie est le dernier recours. L’opération permet de maintenir la vessie dans son emplacement ou de la faire remonter en cas de descente de celle-ci.

Comment se protéger contre les fuites urinaires ?

Pour éviter que les fuites urinaires n’altèrent votre mode de vie et n’aboutissent à des troubles sociologiques, il existe différents types de protections vendues pour adultes et personnes âgées. Il s’agit notamment des protections anatomiques, des slips et tampons absorbants, des couches pour adultes

Cependant, pour identifier celles qui correspondent au mieux à votre problème, vous devez prendre en compte certains critères. Voici donc 5 questions à se poser pour trouver ses protections.

Quel taux d’absorption ?

Dans la pratique, trouver la protection urinaire qui aura le meilleur taux d’absorption dépend du volume de perte (qui s’évalue en millimètres). Pour une incontinence légère ou à l’effort, les protections ayant entre 80 et 500 ml d’absorption feront l’affaire.

Lorsque l’incontinence est modérée, une absorption comprise entre 500 et 2000 ml est l’idéale. Par contre, dans le cas d’une incontinence sévère ou totale, nous vous recommandons des protections avec une absorption comprise entre 2000 ml et plus.

Quelle taille choisir ?

La taille de votre protection devra nécessairement dépendre de votre morphologie et notamment de vos mensurations (bassins, tour de taille). C’est en fonction de cela que vous trouverez la taille qui vous garantira un meilleur confort.

Quel modèle choisir ?

Le choix du modèle de protection se fera selon le type d’incontinence, mais aussi selon le sexe. La plupart étant essentiellement conçus pour les femmes, il en existe également pour homme. Quoi qu’il en soit, vous avez le choix entre trois principales catégories :

À quelle fréquence doit-on changer de protection ?

En cas d’incontinence sévère, il est recommandé de changer ses protections trois fois par jour : le matin, en milieu de journée et le soir avant de se coucher.